Pour la déjudiciarisation du divorce et pour des lois qui prennent en compte l’évolution de la famille, les intérêts réels de l’enfant et l’égalité des droits de chacun des parents.
Pour des lois qui conduisent à l’apaisement des tensions de la séparation, qui retirent aux avocats le divorce par demande conjointe et qui imposent des limites à l’arbitraire des magistrats dans les procédures où l’obscurantisme social et le sexisme peuvent influer gravement sur les décisions.
L’amour enfant-parent se révèle plus fort, plus permanent que celui de l’homme et de la femme, ceux-ci divorcent souvent parce que l’amour s’effrite. L’enfant, lui, ne divorce pas de ses parents. La famille qui a été formée par sa naissance continue d’exister.
Les deux amours de l’enfant resteraient intactes si on ne venait l’agresser, le contraignant à des choix impossibles.
Les amours des hommes et des femmes peuvent s’éteindre et ce n’est pas sans cruauté parfois, mais les conséquences en sont rarement catastrophiques. Autrement plus cruelle, stupide et dévastatrice est la destruction de la relation affective de l’enfant avec » l’autre » parent, celui exclu lors de la dislocation de la famille, par des lois et des pratiques sociales et judiciaires aberrantes, qui n’ont de la famille qu’une conception économique, sexiste, violant les Droits de l’Enfant, négligeant ses besoins affectifs et psychologiques vitaux, compromettant gravement son équilibre et son avenir social.